Albert de Boer

Albert de Boer

Photographie


Interview

Interview réalisée par Anaïs, étudiante en Lettres à l’Université d’Angers.

« Liberté, Curiosité, Adaptabilité » 

Voici la devise française guidant la vie d’Albert de Boer.

À 30 ans, le jeune homme décide de poser ses bagages en France, après avoir fini ses formations comme prof d’arts plastiques & dessins ainsi que sa formation de photographie au sein de l’école de Beaux-Arts aux Pays-Bas. 

« Votre vraie liberté commence lorsque vous pouvez choisir entre deux choses ». Ces mots de Richard Bolles représentent bien le parcours professionnel d’Albert de Boer. La liberté guidant ses pas, il n’hésita pas à être à la fois entrepreneur et professeur en lycée. 

« C’était le plus beau des hasards ». 

Une phrase qui ne peut que résonner lorsqu’on lui propose d’être jury d’examen à l’EEGP, et lorsqu’on lui propose un poste d’enseignant en photographie. 

Albert de Boer est le scientifique de l’image sublimée : « Je prends un peu de tout le monde et j’en fais ma propre sauce ». La curiosité vient retoucher ses expériences : « J’ai une très bonne vision de la société française, un peu comme un médecin généraliste , j’entre chez tout le monde. Chez les gens à la maison et sur leur lieu de travail et toutes les classes sociales confondues. » Il est en effet difficile d’imaginer Albert de Boer ne pas s’intéresser à tout, ni à tout le monde. « Je fais le métier qui me passionne et je rencontre des gens dont je n’aurais jamais croisé le chemin autrement. » Pour Albert de Boer, le monde est un ensemble de modèles. 

Sa résolution : être meilleur chaque jour. Il n’économise pas ses efforts et ne se limite pas à la simple réalisation d’une tâche : « Mon défi est d’être toujours le meilleur : je ne veux pas que le travail soit bâclé, je donne tout de moi, et jamais la moitié (…) Dans cinq ans, j’espère être encore meilleur qu’aujourd’hui, et aussi heureux ». Une détermination à toute épreuve dans un monde où le photographe doit en permanence évoluer techniquement. Déterminant lorsque l’expérience nous prouve à maintes reprises que l’adaptation est la clef pour réussir. 

Curiosité, adaptabilité, liberté : difficile parfois de concilier les trois mais il n’y a pas de rêve sans risque, et Albert de Boer l’assume complètement, comme en témoignent ses photos industrielles dans les fonderies : « c’est très dangereux et ça donne une tension incroyable ! On peut se retrouver en une seconde sous trente tonnes d’acier, alors… et c’est fou de prendre la photo le plus près possible du feu ! » 

Homme accompli, libéré des contraintes de la vie, passionné à toutes épreuves, il est et sera toujours guidé par sa philosophie : 

« Se laisser vivre, et vivre libre. » 

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